Culture
OSCARS 2024, anatomie d’une bombe !
Justine Triet et Arthur Harari récompensés, Oppenheimer officiellement grand gagnant… retour sur la 96ème cérémonie des Oscars qui s’est déroulée dans la nuit du 10 au 11 mars au Dolby Theater de Los Angeles.
Oppenheimer rafle la mise
En lice dans treize catégories, le film de Christopher Nolan repart avec sept statuettes dont celles du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Cillian Murphy), meilleur acteur dans un second rôle (Robert Downey Jr), mais aussi meilleur montage (Jennifer Lame), meilleure musique originale (Ludwig Göransson) et meilleure photographie (Hoyte van Hoytema).
Une victoire écrasante, sans grande surprise puisque Oppenheimer a déjà remporté le BAFTA et le Golden Globes du meilleur film. Après s’être fait remettre l’Oscar de la réalisation par Steven Spielberg, Nolan, a déclaré non sans émotion : Les films ont à peine plus de 100 ans. Imaginez être là 100 ans après l’invention de la peinture ou du théâtre. Nous ne savons pas où nous mènera cet incroyable voyage, mais savoir que vous pensez que j’en fais partie est très important pour moi.
Justine Triet récompensée
Malgré sa victoire, Oppenheimer s’est incliné face à Anatomie d’une Chute, dans la catégorie du meilleur scénario original. Dans son discours à l’accent très frenchie, Justine Triet a déclaré avec humour, comme elle a l’habitude de le faire, “je pense que cet Oscar va m’aider à traverser la crise de la quarantaine”.
(C) Allison Dinner
Un peu plus tôt dans la soirée, la réalisatrice a créé un petit buzz en révélant au micro de Canal + que, durant le déjeuner des Oscars, son compagnon et co-réalisateur d’Anatomie d’une Chute, Arthur Harari aurait échangé avec Steven Spielberg assis à leur table. Le réalisateur américain aurait déclaré qu’il souhaiterait un jour que le duo Triet – Harari lui écrive un scénario de ce niveau de complexité… Affaire à suivre ?
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Une cérémonie ponctuée par des discours politiques
Quelques mois seulement après la grève historique des réalisateurs et au vu du contexte international, il n’était pas surprenant que certains lauréats profitent de leur victoire pour prendre la parole sur un événement.
Jonathan Glazer, réalisateur de The Zone of Interest, gagnant du meilleur film étranger a rappelé que son film montrait les terribles conséquences de la déshumanisation avant d’ajouter : “À l’heure actuelle, nous sommes ici en tant qu’hommes qui réfutent le fait que la judéité et l’Holocauste soient détournés par une occupation qui a conduit à des conflits pour tant d’innocents, qu’il s’agisse des victimes du 7 octobre en Israël ou de l’attaque en cours sur Gaza”.
À l’image du réalisateur britannique, Mstislav Chernov, gagnant pour son documentaire 20 jours à Marioupol, a déclaré vouloir échanger sa statuette contre le fait que la Russie n’ait jamais attaqué l’Ukraine et n’ait jamais occupé toutes ces villes.
Des grands moments
Mais la cérémonie des Oscars est aussi une manière pour les américains de rappeler au monde entier qu’ils savent faire le show. Ryan Gosling a donc enfilé costume rose et chapeau de cow-boy afin d’interpréter I’m Just Ken, chanson en lice dans la compétition. Une vingtaine de danseurs autour de lui, un karaoké de Greta Gerwig, Margot Robbie, America Ferrera et Emma Stone, le guitariste Slash du groupe Guns N’Roses qui fait une apparition…
Tout était réuni pour offrir aux spectateurs une performance mémorable, qui restera dans l’histoire des Oscars. Comme celle de John Cena, qui s’est rendu sur scène entièrement nu afin de remettre la statuette… du meilleur costume !
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