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Portraits

Victorien (Star Academy) : « L’objectif de cet album, c’est de raconter la vie des gens en racontant la mienne »

Guillaume Rospars

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Victorien Star Academy - epicmag.fr

Révélé par la Star Academy, Victorien prend aujourd’hui son envol avec « Il faudra le faire », un premier album introspectif et élégant. De ses débuts à l’écriture de ses “fragments de vie”, il se confie sur la création d’un projet sincère, conçu entre amis et profondément personnel.

Epic Magazine France : Ton premier album « Il faudra le faire » est sorti le 31 octobre. Comment tu te sens tu ?

Victorien : Je suis très content de voir tous ces mois de travail enfin se concrétiser. Je me sens libéré. Il n’y a plus qu’à souhaiter une belle route à cet album.

Epic Magazine France : Pourquoi ce titre ? C’est une phrase que tu te dis souvent ?

Victorien : À la base, je l’ai appelé comme ça parce que je trouvais que c’était la phrase la plus marquante de l’album. C’est une phrase qui est présente dans un des titres, « Il faudra », qui est un de mes morceaux préférés. Il résume bien tout le projet, à la fois dans les sonorités et dans ce qu’il raconte.


J’ai rencontré pas mal de questionnements pendant la création de l’album, et ce titre est arrivé comme une évidence.

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Epic Magazine France : La gestation de l’album a été compliquée pour toi ?

Victorien : Le plus dur, c’est de faire des choix et de se demander : « Qu’est-ce qu’on garde ? » ou encore « Quand est-ce qu’on s’arrête ? ». Parce qu’il y a un monde où je serais encore en train de le faire (rires). Le plus difficile, ça a été de trouver le bon moment pour s’arrêter.


On a terminé l’album il y a quatre mois, et j’ai déjà des idées de nouvelles chansons. C’est ça, à mon sens, qui est un peu frustrant au-delà de la création en elle-même, parce que j’aurais voulu voir certaines chansons nées entre-temps figurer sur le disque.

Tu parles de “fragments de vie” dans ce disque. Qu’est-ce que tu voulais raconter cette fois-ci ?

Victorien : Au départ, dans l’EP, je racontais beaucoup d’histoires, surtout à la troisième personne. Concernant l’album, je voulais que ce soit moi. Savoir qui je suis, ce que je vis, ce que j’ai vécu et ce que je vais vivre.


Je voulais parler de ce qui me fait peur, de ce qui me motive. Ce sont des fragments de ma vie. Mais au-delà de ça, je pense que ce sont des fragments de la vie de tout le monde. L’objectif de cet album, c’était de raconter la vie des gens en racontant la mienne.

« L’objectif de cet album, c’était de raconter la vie des gens en racontant la mienne. »

Comment s’est passée la création de l’album ? Vous étiez un vrai petit collectif avec Achile, Armand Auclair, Noé Trystram…

Victorien : Oui, au départ, on est juste partis faire des chansons pendant un séminaire pour voir ce qu’il pouvait en ressortir, mais on avait déjà cette idée de faire un album. C’était assez intense : on commençait vers 10h du matin pour finir à 2h du matin.


J’ai été malade toute la semaine, c’était compliqué, mais le résultat était là. On est ressortis de ce séminaire avec huit chansons, et on en a gardé quatre, dont deux sont sorties en single : « Le temps perdu » et « Balade à deux », trois mois plus tard.
J’ai aussi commencé certaines chansons chez moi, qu’on a ensuite continuées lors de sessions à Paris, dans le studio de mes amis. C’était très artisanal comme façon de faire, mais j’aime bien ça.

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Quelle chanson te ressemble le plus aujourd’hui ?

Victorien : Elle est dure ta question (rires) ! Je crois que je les aime toutes. L’autre jour, je me suis justement demandé laquelle je garderais si je devais n’en choisir qu’une seule… et je n’ai pas réussi à répondre.


Mais je pense qu’il y en a trois ou quatre que je préfère, comme « Il faudra », et « Ici tout seul » parce qu’elle a un côté parlé/chanté que j’aime beaucoup ou encore « Chez mon grand-père », à laquelle je tiens énormément.

On te décrit souvent comme un artiste “mélancolique”. Tu t’y reconnais ?

Victorien : Ouais, grave ! J’ai trop de mal à écrire des chansons joyeuses. Je trouve que c’est hyper dur. Certains y arrivent très bien et j’en suis admiratif.


Je crois que j’ai besoin que les choses m’atteignent vraiment pour pouvoir écrire dessus. L’écriture, c’est une forme de catharsis pour moi.

Tes influences viennent de Brel, Brassens, Aznavour… mais quelle musique tu écoutes vraiment au quotidien ?

Victorien : En ce moment, j’écoute beaucoup MPL, Terrenoire, The Doug, Iliona et Aliocha Schneider.

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Terrenoire – vivre sobrement

Si ton album était une mer, elle serait calme ou agitée ?

Victorien : Je pense que ce serait la Méditerranée en hiver. Ce n’est pas un énorme bordel, mais ça bouge quand même pas mal (rires).

T’as souvent parlé de ton envie de devenir invisible. Aujourd’hui, qu’est-ce que tu veux qu’on voie de toi ?

Victorien : J’aimerais bien me détacher de l’image du mec qui est passé à la télé. Ça ne veut plus trop dire grand-chose à l’heure actuelle. Je voudrais qu’on voie la personne que je suis pour de vrai, l’humain derrière.

« Je voudrais qu’on voie la personne que je suis pour de vrai, l’humain derrière. »

Le train où tu as écrit « Tous les matins », c’est un peu ton point de départ. Tu crois au hasard ou aux signes ?

Victorien : Je ne me considérerais pas comme superstitieux, mais plutôt comme cartésien. Quand quelque chose n’est pas palpable, j’ai du mal à y croire tant que ce n’est pas devant moi. Mais parfois, c’est vrai qu’il y a des signes qui ne trompent pas.

Tu dis que tu écris “les histoires de tout le monde”. Quelle histoire t’as inspiré récemment, sans que ce soit forcément la tienne ?mage, ce serait laquelle ?

Victorien : Il y a une chanson dans l’album qui s’appelle « Ici tout seul », qui parle du deuil dans les relations amoureuses. On sait que les relations peuvent parfois se terminer, mais pas de cette manière-là. C’est une personne de ma famille qui m’a raconté cette histoire, c’était sa première histoire d’amour.

Ton concert au Café de la Danse a réuni tes parents pour la première fois en dix ans. Tu crois que la musique peut vraiment réparer les gens ?

Victorien : Je pense que oui. La chanson sur mon père nous a vraiment permis de passer à autre chose, car nous avons eu une relation hyper compliquée par le passé, et ça nous a permis d’avancer.


C’est vrai que voir mes parents réunis dans la même salle dix ans après, ça m’a fait bizarre, surtout de les voir côte à côte. De toute façon, la musique, ça répare et c’est fait pour rassembler.

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Si tu pouvais écrire une lettre au Victorien ado, celui qui rêvait de partir en Nouvelle-Zélande, tu lui dirais quoi ?

Victorien : Je lui dirais que ce n’est peut-être pas pour tout de suite, et que les plans vont changer. Qu’il n’est pas obligé de tout prévoir dans sa vie pour que ça se passe bien. Je lui raconterais mon dernier single « Ce serait mieux comme ça », et je lui dirais que la vie va bien se passer.

Comment la musique est-elle venue à toi ?

Victorien : J’ai commencé à écrire à l’âge de 12 ans, en écrivant des poèmes. Ensuite, il y a eu la séparation de mes parents, et j’ai continué à écrire encore plus. Vers 17 ans, lors d’une balade chez Cultura avec ma mère, j’ai eu envie d’avoir une guitare. J’ai réussi à la négocier en avance pour Noël ! (rires)

Quel est ton premier souvenir musical ?

Victorien : Je crois que c’est en voiture avec mon grand-père. Il écoutait Jacques Brel, surtout la chanson « Amsterdam ».

Et maintenant que Il faudra le faire existe, c’est quoi la prochaine chose qu’il “faudra faire” pour toi ?

Victorien : Je vais tout faire pour pouvoir continuer la musique. Je vais poursuivre la tournée, et à court terme, je vais en profiter pour lever un peu le pied.

Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas encore, que leur dirais-tu pour leur donner envie de découvrir ton album ?

Victorien : Venez écouter votre vie. Je pense que cet album raconte des petits moments que chacun d’entre nous a pu vivre. Tout le monde peut s’y retrouver.

Premier album « Il faudra le faire » maintenant disponible : Écouter

Propos recueillis par Guillaume Rospars le 27 octobre 2025

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